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310 espèces avi-faunistiques observées sur le territoire Rance-Côte d’Emeraude sur les 462 espèces visibles en Bretagne : une richesse spécifique et quantitative remarquable

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Avec plus de 310 espèces observées sur le territoire de projet de Parc Naturel régional, l’avifaune constitue une richesse naturaliste exceptionnelle tant par sa diversité que par les effectifs atteints.

Même si la totalité du territoire de projet n’a pas subi la même pression d’observation, le niveau d’intérêt patrimonial des populations observées est remarquable. Ainsi 23 espèces présentent un intérêt international, 46 un intérêt national et 29 un intérêt régional.

Au regard de sa surface somme soute modeste, sa responsabilité patrimoniale est de tout premier ordre.

En période de reproduction

Près de 130 espèces sont identifiées comme nicheuses dont 105 de façon régulière (nichant annuellement). Un quart des 26 colonies bretonnes d’importance majeure pour une ou plusieurs espèces d’oiseaux marins sont présentes sur le territoire d’étude, dont le linéaire côtier représente 8 % du littoral breton. Ces espaces abritent 40 % de la population française reproductrice de Pingouin torda et 90 % de celle du Guillemot de Troil. Les îles ou îlots de ce territoire sont régulièrement stratégiques pour la reproduction de trois des 4 espèces de sternes bretonnes dont la rarissime Sterne de Dougall. Les falaises du Cap Fréhel par exemple constituent l’une des plus importantes colonies de reproduction d’oiseaux marins au niveau national.

Les différents milieux naturels présentent tous leur cortège d’oiseaux nicheurs : des passereaux (Gros bec casse-noyaux ou Mésange noire) profitant des parcs et jardins des villes ayant conservée leur trame verte comme Dinan, aux rapaces très discrets et sensibles comme l’Autour des palombes qui profite du calme des massifs forestiers. La trame bocagère du territoire et le réseau de vergers parfois très anciens permettent aussi la reproduction d’un cortège d’espèces diversifié (Hibou moyen-duc,Gobemouche gris…). L’espace agricolequant à lui, bien que moins prospecté par les ornithologues, accueille 11 espèces patrimoniales dont la Chouette chevêche et le Cisticole des joncs. Marais intérieurs, étangs et prairies humides abritent la reproduction des nombreuses espèces assez communes (Grèbe castagneux ou Martin pêcheur par exemple) mais aussi plus rares (Busard des roseaux ou Rousserolle verderolle). Le Marais de St Coulban ou la retenue du Bois Joli sur le Frémur sont à ce titre des espaces importants. Enfin, les milieux littoraux sablo-vaseux, bien représentés et répartis sur le territoire d’étude, apportent aussi leur lot d’espèces remarquables. Le territoire d’étude constitue ainsi le principal site de reproduction de la Bergeronnette flavéole à l’échelle bretonne.

Le Tadorne de Belon (plus de 50 couples) ou le Pipit farlouse (espèce en forte régression au niveau national) fréquentent les vasières et les prés salés présents dans les estuaires et baies du territoire.

Les oiseaux migrateurs et hivernants

Avec des effectifs parfois très importants, ce cortège d’oiseaux totalise plus de 140 espèces différentes. C’est sans conteste la façade littorale et les grandes zones humides intérieures qui présentent l’intérêt ornithologique le plus marqué. Lors des périodes de migrations pré et post nuptiales ces espaces voient régulièrement le stationnement pour quelques jours de nombreux échassiers, limicoles ou anatidés (Spatule blanche, bécasseaux, divers canards). Le grand intérêt trophique de ces milieux est stratégique dans le parcours migratoire de ces populations. La position géographique du territoire, entre la Réserve Naturelle de la baie de St Brieuc à l’Ouest et le site de la baie de Mont St Michel n’est probablement pas étrangère à la forte fréquentation observée.                  

Position et intérêt trophique particulièrement exploités l’hiver : mouettes, goélands, canards, Tadornes, courlis, bécasseaux et autres limicoles atteignent alors des effectifs de plusieurs milliers d’individus (comme par exemple : mouette rieuse : plus de 10 000, bernache cravant : 2 à 3 000). L’estuaire de la Rance abrite des espèces dont les effectifs atteignant régulièrement les niveaux d’intérêt nationaux voire internationaux.

Espèces occasionnelles

Enfin de nombreuses espèces principalement migratrices ou hivernantes sont observées très rarement et avec des effectifs très restreints. Du Vautour fauve au Cygne de Bewick, en passant par le Pipit rousseline, ces espèces témoignent principalement de l’intensité d’observation de cette faune et de la passion des nombreux observateurs locaux.

Plus de 40 sites d’intérêts ornithologiques

L’analyse fine réalisée à l’occasion du diagnostic territorial du projet de Parc naturel régional, mets en lumière une richesse ornithologique de premier ordre. Mais au-delà du nombre d’espèces, c’est le nombre important de sites d’intérêt biologique qu’il faut retenir. Leur distribution sur tout le territoire, leur complémentarité biologique au regard des besoins de l’avifaune, leur positionnement géographique entre des sites d’importance internationale (Baie du Mont St Michel et de St Brieuc) qui font de ce territoire un espace stratégique.

La poursuite des observations et leur mise  en perspective dans une optique de compréhension des relation entre différents milieux et différentes espèces ainsi que dans la mise en œuvre des politiques de préservation ou reconquête des milieux (dont Trames Vertes et Bleues) constituent un des enjeux majeur à mener concernant cette composante importante du patrimoine de ce territoire. 

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