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Bien peu d’estuaires en France comme ceux du territoire Rance-Côte d’Emeraude ont connu une telle variété de bateaux typiques. Chacun était adapté à un usage précis. En Rance, ils se croisaient au temps de la voile du Chatelier à Bizeux etdu Moulinet à Solidor. Leurs individualités étaient à l’image de celle des gens du pays, les toscons de la Ville-ès-Nonais, les margatiers de Saint-Suliac, les chats de Plouër-sur-Rance, les culs de paumelle de Pleudihen-sur-Rance…

Les doris

Les doris, d'origine canadienne, ont inspiré les terre-neuvas, pêcheurs qui, du XVIème siècle au XXème siècle, partaient chaque année des côtes pour pêcher la morue sur les grands bancs de Terre-Neuve, au large du Canada. Dans les zones côtières métropolitaines, en particulier entre le cap Fréhel et Granville, ces petites embarcations naviguent encore, et leur intérêt, depuis vingt ans, est renouvelé par des compétitions à vocation de conservation patrimoniale. Les Minihicois ont été les pionniers de ce renouveau, et chaque année l'association pour le développement de la vallée de la Rance (ADVR) organise le plus gros rassemblement de ce type d'embarcation en France.

La chippe

La chippe est le nom d’un bateau de pêche traditionnel du territoire, qui a existé à Saint-Suliac jusque dans les années 1940. C'est une large barque aux bouts pointus unique en Bretagne. Elle utilise des avirons en deux parties, appelés hamblons, que l’on retrouve uniquement sur certaines embarcations d'Irlande et du Portugal. Elle est destinée aux hommes âgés ou bien aux jeunes garçons qui ne peuvent pas aller à la pêche à Terre-Neuve. Ils restent pêcher le lançon et la margate, appellation locale de la seiche, dans l'estuaire de la Rance, de mars à octobre. La construction du barrage de la Rance a entraîné la disparition de ce type de pêche pratiqué dans l'estuaire. Aujourd’hui son souvenir perdure notamment grâce à l'association La Chippe de Saint-Suliac qui a permis la réalisation d’une copie conforme d'un bateau de 1901, baptisé « Maria ».

Les bateaux carrelets

La pêche au carrelet était principalement pratiquée entre l'écluse du Chatelier à La Hisse et le moulin de Rochefort. A l’aide d’un grand filet carré porté par un mat de charge actionné par un treuil, les bateaux-carrelets permettaient de pêcher le saumon, la truite, le carrelet, la sole, et le mulet. Les carrelets à pied puis les carrelets fixes, avec leur cabane et leur passerelle, ont remplacé les bateaux carrelets traditionnels après la Seconde Guerre mondiale.

Les gabares

Aux Bas Champs, comme à Mordreuc, on peut encore voir les souilles où échouaient les gabares de Pleudihen, lourdes embarcations aux voiles de toile rousse. Saint-Malo avait besoin de bois de chauffage, et les gabares le transportaient au gré de la marée et du vent. Le bois venait des forêts du Tronchet, de Coëtquen, de Tarnouarn, par le « chemin bleu », de la couleur des  granits de Lanhélin. Il arrivait au « Havre » des Bas Champs et formait des montagnes. Les gabares ont assuré ce transport depuis la fin du XVIème siècle jusqu’à la guerre de 1914-1918 où il a été supplanté par le chemin de fer et chez les boulangers de Saint-Malo, par le charbon d’Angleterre. 

Les chalands

L'ouverture du canal d'Ille et Rance à la navigation en 1834 engendra la construction des chalands de Rance, bateaux d'usage mixte mer-rivière-canal fabriqués au gabarit des écluses du canal.  Ils devenaient bateaux de mer lorsque, quittant la Rance fluviale pour la Rance maritime, ils abandonnaient le halage et les chevaux pour guinder leurs deux grands mâts à bascule. Commencé à la perche jusqu’au Chêne-vert, le trajet s’achevait à la voile jusqu’à Saint-Malo. Le chaland de Rance disparaît au cours de la première moitié du XXème siècle.

Les petits canots de rivière

Les petits canots de rivière de 10 à 15 pieds étaient encore des embarcations dont la technique de construction était propre au territoire de la Rance.

Les vapeurs à roue

Dès le début du XIXème siècle, des navires à vapeur effectuent les traversées de Dinard à Saint-Malo et la remontée de la Rance jusqu’à Dinan, accompagnant les autres compagnies de vedettes.

Les frégates corsaires de Saint-Malo

Réplique d’une frégate corsaire de 47 mètres, l’Etoile du Roy, trois-mâts de 310 tonneaux, pouvait embarquer 240 hommes d’équipage et 20 canons. Le Renard, cotre à humiers de 20 mètres et réplique exacte du dernier affrété par Robert Surcouf en 1812, était quant à lui armé de 10 canons pour un seul mât, et jouait sur sa rapidité et l’effet de surprise plus que sur sa force pour aborder les navires ennemis et rattraper des corvettes bien plus puissantes. Mis à l’eau en mai 1991 dans les quais malouins, le Renard y est né de l’idée de quelques passionnés réunis au sein d’une association quelques années plus tôt. Construit localement à partir des plans d’origine, il fut assemblé de manière traditionnelle, avec des matériaux nobles.

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