Nous utilisons très fréquemment les mots « système », « systémique », écosystème », « écosystémique »...
Nous signifions par là que les différents constituants d'un ensemble sont en interrelation structurelle et structurante, interagissent les uns avec les autres par un réseau dense de liens qui les font dépendre les uns des autres dans leur évolution.
Nous projetons avec le mot « système » un ensemble plutôt fermé, ce qui correspond au suffixe grec « sys ».
Or, les systèmes ont des marges qui n'en sont pas hermétiquement séparées. Leur dehors demeure en interaction avec eux, faible sans doute mais non nulle dans la plupart des cas. Il faut donc penser des systèmes poreux, aux frontières floues, avec des passages vers leur extérieur.
Un tel système ouvert devrait alors s'appeler un diastème, en analogie avec le couple systole/diastole qui exprime la pulsation contraction/relâchement du fonctionnement du cœur. Contrairement à un écosystème, un écodiastème est donc un système ouvert, qui forme un ensemble cohérent avec un cœur structuré et de vastes périphéries demeurant en interaction avec le reste du monde.
C'est particulièrement le cas quand des groupes humains sont impliqués, et plus généralement des êtres vivants.