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Confinement et Dés-Espoir

Confinement et Dés-Espoir

Ecrit par Macquetos dans Bio-Scène le 19 mar 2020

“Le COVID-19 présente des aspects à la fois négatifs et positifs. Il constitue une menace pour le statu quo et donc révèle nos défauts, nos erreurs…
La période actuelle représente donc une occasion parfaite pour corriger les déséquilibres et progresser vers un autre niveau d’organisation”.


En podcast vidéo

Premier épisode d'une série de podcasts réalisés en dialogue entre Tristan Bitsch - philosophe - et Philippe Macquet.
Sujet : Confinement et Dés-Espoir (cliquer sur l'image pour accéder aux vidéos)

Le sentiment de désespoir

Un sentiment "noir" (négatif) ou bien "blanc" (positif) ?

Cette question pourrait paraître incongrue mais ce qui se trouve de l'autre côté de nos représentations classiques est probablement susceptible d'ouvrir un champs de réflexion-actions étonnant.

Et l'on pourrait bien profiter de cette période particulière pour faire de "l'empowerment philosophique" une discipline utile pour aborder le confinement autrement et surtout, le Post-Covid - Qu'est-ce qu'on fait de cette expérience ? 

Non, il ne s'agit pas de voir ce virus comme une bénédiction, il ne faut pas exagérer (quoi que ?) mais de penser cette situation de façon active et surtout, comme un moment générateur de sens (et de conscience). C'est intéressant particulièrement pour ne pas retomber dans tous les travers – que nous subissons depuis des décennies – d'un confinement bien plus "dangereux" en fait, le confinement sociétal.

Ce "dialogue en Archipels" montre que le désespoir – qu'on voit souvent comme un sentiment mal vécu – donc un sentiment qui apporte de la souffrance, peut aussi, être vu comme quelque chose de positif. Comme peuvent le considérer certains penseurs tels André Comte Sponville, mais aussi Sartre ou Spinoza.

Philosophiquement, on défini l'espoir comme une attente…

Une sorte de désir qui est lié à la réalisation d'un objet, d'une cause. Et plutôt que de marquer des frontières, vis-à-vis de soi, des autres et du monde, tel que le préconise intuitivement la définition de confinement, il s'agirait plutôt de se réaligner entre ces trois dimensions qui nous fragmentent.

Et ainsi sortir de l'espoir : ne plus attendre le changement – qui viendrait de l'extérieur – mais se ré-approprier notre capacité d'agir, c'est à dire un changement de "vérité".
Une citation de Sénèque vient éclairer ceci : "quand tu auras désappris à espérer, je t'apprendrais à vouloir"…

De façon concrète, ce qui vient souvent (ou qui risque d'arriver prochainement) avec la notion de confinement, c'est le sentiment d'ennui. Toute la question qui se pose, en fait, c'est comment on transforme un rapport stérile à nous-même – à ce qui apparait comme un non sens de la vie, en un rapport fertile ? Un rapport qui soit riche de sens !

Soit on est dans le subir, et là c'est probablement parce qu'on est dans une espérance que les choses changent mais on a le sentiment que l'on a aucune prise sur les événements qui se présentent à nous ; ce qui signifie par conséquent qu'on ne peut pas se trouver dans l'action pour que ce changement opère.

Soit on est dans l'agir, et alors, nous sommes en mesure de "Trans-Former" à la fois notre réalité intérieure (la façon dont je perçois le moment présent), mais surtout notre réalité dans la nouvelle façon de voir notre rapport aux autres et notre rapport au monde.

Comme le disent les Stoïciens,

"le sage ne cherche pas le meilleur de toute chose, car de toute chose il sait faire le meilleur".

Ce qui se cache derrière cette maxime, ce n'est pas l'image qu'on a voulu donner de résignation, mais bien tout le contraire : accepter la réalité, telle qu'elle se présente à nous, c'est précisément l'inverse de la notion de "refoulement" et c'est ce qui nous donne la capacité de Trans-Former cette réalité, non pas en la subissant, mais en s'engageant pour la changer.

Prochaine étape de nos échanges, comment transformer la réalité, non pas simplement dans le contexte du confinement, mais en s'attaquant aux causes première et non plus aux conséquences… Autrement dit, pour recoller à la période de confinement, comment on sort très concrètement de l'ennui propre à cette situation ? A la fois individuellement, mais surtout collectivement.

Avec la démarche Archipels de la Symbiose, pas le temps de s'ennuyer, pas le moment d'attendre la prise de conscience de nos représentants élus pour prendre en charge (sans nous) ce que nous appelons tous (du moins, de plus en plus nombreux…) de nos voeux.

Comment passer du subir à l'agir ? Comment élaborer démocratiquement la société que l'on est en droit décider pour demain ?
Comment contribuer à la sortie de notre confinement sociétal, à partir d'une stratégie de changement de cap social, économique et donc écologique ?
> Découvrez la stratégie "Faire Archipels"

> Deuxième épisode > Confinement et Métanoia
> Parcourez également notre podcast "Comprendre les Archipels"

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