L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1920 et inscrit en 1926.
Sur les bases d'une église romane, au début du xvie siècle, Antoine Albert au Aubert (prieur de Saint Julien entre 1510 et 1518) fait construire une église en style gothique.
De l'ancien édifice roman, il reste la porte, une partie de la façade et quelques autres fragments. La porte, comme toutes celles des églises de la région, n'a ni tympan, ni linteau.
L'église paroissiale est à trois nefs, celle du Sud a été remaniée au milieu du XIXè siècle.
Avant la révolution, les nefs latérales se terminaient du coté du choeur par deux chapelles.
L'abside de l'église est percée de trois croisées.
Un clocher surmonte le choeur.
La baie est entourée de deux voussures en plein cintre, de profil rectangulaire, dont l'arête extérieure est simplement abattue. Une rangée de petites sphères l'entoure extérieurement. Les archivoltes reposent sur deux colonnettes terminées par des chapiteaux à feuillages. L'astragale fait partie du fût. Sa simplicité accuse une construction remontant au moins au xiie siècle. Les belles portes ornées de solides et artistiques ferrements datent des années 1880.
Une partie de la façade, composée de pierres de taille de grand appareil, couronnée par une corniche à larges moulures, est encore un reste de la première église romane.
On peut également admirer quelques autres fragments, que l'on a encastrés, çà et là, dans les murs de l'église, lors de sa reconstruction : têtes d'animaux fantastiques, figures grimaçantes, gargouilles,... Et en levant les yeux, le visiteur admirera les remarquables clefs de voûte.
Le nouvel autel a été réalisé en 2003 par Emmanuel Barrois, maître verrier de Lavaudieu.
Un verre d'une surface irrégulière, de couleur verte laiteuse et translucide, habille l'autel dont l'âme est constituée d'un cylindre doré qui apparaît de manière diffuse et différente selon l'heure de la journée. Des filets d'or soulignent la noblesse du matériau.
Dans le choeur, une série de vitraux représente 4 personnages :
- Saint Joseph avec une fleur de Lys, symbole de la chasteté ;
- Saint Julien d'Antioche, patron de l'église avec une palme, symbole du martyr
- Sainte Basilisse, sa femme
- Saint François Regis, qui a enseigné le catéchisme dans la paroisse et qui est aussi le patron des dentellières.
La crypte attenante est une rareté archéologiques car il y en a très peu en Haute-Loire et les cryptes de cette époque sont exceptionnelles.
Elle est voutée sur branches d'ogives reposant à chaque angle sur des colonnette engagées dans la muraille. Elle est sous le vocable de Saint-François-Régis.
Sur le montant droit de la porte d'entrée de la crypte, une sorte de blason porte en triangle l'inscription AAP pour Antoine Aubert Prieur, le nom du pretre en fonction lors de la reconstruction de l'église.
En face, un autre blason composite, formé des armes de l'abbaye de Doue : une croisse, une mitre et 4 fleurs de lys.
Pour en savoir, plus, consulter l'ouvrage du chanoine Régis Pontavianne, en 1910, "La ville et le canton de Craponne".