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Neophron percnopterus

Le projet "Vautours"

Neophron percnopterus

Ecrit par Aye-Aye environ... dans Bio-Scène le 18 oct 2015

Le Vautour percnoptère (ou Percnoptère d’Égypte)
 

  • Taille : de 55 à 70 cm env. Envergure : de 155 à 170 cm

  • Poids : de 2 à 2,5 Kg

  • Longévité : environ 30 ans

Description

Le plus petit vautour d’Europe, outre sa taille, il se différencie des autres vautours par son plumage dont les couleurs dominantes sont le noir et le blanc. Ses ailes longues aux extrémités étroites sont blanches à l'exception, en partie terminale, des rémiges primaires et secondaires qui sont noires. Sa queue, de taille moyenne et en forme de coin, est blanche. Sa tête parait petite et pointue, sa face et sa gorge sont nues avec une couleur de peau jaune caractéristique. Les plumes jaunâtres de sa nuque sont hérissées. Son bec, assez long, est jaune avec une pointe noire fortement recourbée.

Juvéniles : Les immatures possèdent un plumage brun foncé à l’exception de la tête et de la queue plus claires. Leur plumage s’éclaircira avec l’âge, pour atteindre vers 4 ans la livrée d’adulte.

Voix : Habituellement silencieux, il lance occasionnellement, pendant les vols nuptiaux, un cri ressemblant à une roulade accélérée.

Répartition

Il est présent en Europe, essentiellement sur le pourtour du bassin méditerranéen, en Afrique du Nord, au Proche-Orient et en Asie de la Turquie jusqu’à l’Inde. En France on le trouve principalement dans les Pyrénées occidentales et dans la région méditerranéenne. Oiseau migrateur, les sujets européens partent vers fin août – début septembre, passent l’hiver au sud du Sahara, pour revenir fin février – début mars.

Régime alimentaire

Charognard comme tous les vautours, son bec fin ne lui permet pas de déchirer le cuir. Aussi il préfère soit les parties molles ou les débris de chairs restés sur les gros cadavres soit les cadavres de proies plus petites comme des lapins ou petits rongeurs. Néanmoins, son régime alimentaire est plus large que celui des autres vautours et il peut aussi capturer de petites proies vivantes, reptiles, amphibiens, micromammifères, lapins ou petits oiseaux. Il peut aussi se nourrir d’excréments mais également d’œufs en utilisant des pierres afin de casser leur coquille.

Reproduction

Dès le retour de migration, les vols de parades nuptiales, acrobaties en couple avec préhension des serres, ont lieu en mars – avril. L’accouplement a lieu à terre près du nid. Celui-ci est fabriqué par des deux partenaires, dans une anfractuosité de falaises, rochers escarpés ou cavités, à l’abri des intempéries. L’aire, construction sommaire de branches sèches et morceaux de bois, est réalisée par les deux adultes en y mélangeant également d’autres éléments, os, peaux, plumes, laine et débris divers. La femelle pond 2 œufs, rarement 3, lors de la seconde quinzaine d'avril. Les œufs sont de couleur blanc sale, le plus souvent tachetés de brun mais quelquefois unis. Les parents se relaient pendant l’incubation qui dure de 39 à 45 jours. Les poussins, couverts d’un duvet blanc, naissent vers la fin du mois de mai. Le plus souvent un poussin prend le dessus lors du nourrissage et les autres finissent par mourir. Dans les premiers jours, la femelle reste au nid tandis que le mâle apporte la nourriture. Le jeune restera au nid durant 90 à 95 jours et tentera son premier vol fin juillet ou début août.  Puis il partira en migration, avec ou sans ses parents, et atteindra sa maturité sexuelle à l’âge de 5 ans.

Comportement

Semblant assez peu sociables, les adultes vivent en couple isolé. Néanmoins, ils peuvent se regrouper à quelques dizaines d’individus soit le soir lorsqu’ils se rassemblent en dortoir, soit sur des zones où ils prennent la chaleur du soleil, soit encore sur le lieu où, ils se nourrissent en apportant des proies. Prospectant en vol son territoire à haute ou base altitude, il part à la recherche de nourriture tôt le matin et dans la fin de l’après-midi. Il fait preuve de plus de souplesse que les autres vautours en vol. Pour rechercher sa nourriture, il fréquente volontiers les décharges, dépôts d'ordures, etc. En extrayant les tiques des orifices naturels sur le bétail, il effectue un véritable travail de déparasitage et ingère également les matières fécales laissées par le bétail sur les pâturages. Migrateur, il part en petits groupes en Afrique dès septembre, passant par Gibraltar et le Bosphore, pour revenir nicher en mars ou avril. Les juvéniles resteront en Afrique jusqu’à leur maturité sexuelle avant de revenir ensuite dans leur pays d'origine pour se reproduire. Il compte parmi les quelques oiseaux qui savent se servir d’outils, en effet, il a été observé en Afrique, ramassant des pierres avec son bec pour les jeter ensuite sur des œufs d’autruche afin d’en casser l’épaisse coquille.

Habitat

Il est présent dans des zones pourvues de milieux rupestres et de terres découvertes. Les falaises ou les gorges avec promontoires, escarpements ou enclaves rocheuses lui servent de site de nidification. Tandis qu’il fréquente les espaces ouverts, comme des garrigues, landes, prairies ou pâturages à la recherche de nourriture.

Divers

Vénéré dans l’Egypte antique, il était le symbole de la déesse Mout, la mère. Les Egyptiens utilisèrent également sa silhouette afin d’écrire le son « a » (aleph).

En France, comme tous les rapaces, c’est une espèce protégée.


 

 

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