Un constat
Depuis maintenant plus de 35 ans, un travail remarquable a été accompli pour permettre aux 4 espèces de vautours de repeupler les contrées où jadis ils nichaient avant d’être quasi totalement exterminés de France. A force d’un investissement tout à la fois passionné et pragmatique, la récente reconnaissance officielle de leur véritable rôle écologique est une récompense du travail accompli. C’est aussi un progrès sociétal face aux postures figées qui ne tolèrent guère la présence d’une faune trop « sauvage », considérée comme gênante pour un certain type d’activités humaines…
Pourtant, la récurrence d’une médiatisation sur des «attaques de vautours» (qui a démarrée en 2007) et l’argument du changement de leur régime alimentaire – malheureusement trop déconnecté des réalités biologiques de ces nécrophages – redonnent place aux pires croyances et peurs ancestrales que l’on pouvait croire disparues.
Ainsi, il suffit de « quelques détracteurs » et de la complicité plus ou moins « passive » de certains médias pour subitement mettre à mal tous les efforts menés. Conséquence directe : la confusion s’installe de nouveau dans l’esprit d'une grande partie du grand public, chez certains décideurs et chez de nombreux éleveurs.
Pourtant, ces acteurs du territoire sont les alliés indispensables de ces actions de conservation, posées comme un modèle exemplaire de "symbiose" tout à la fois respectueux de l’homme et de ses activités sans compromettre les équilibres des écosystèmes.
Une proposition
Grâce à la valorisation de ce travail collectif par le biais d'un outil pédagogique, à la fois participatif et reposant sur une communication qualitative, cette thématique « Vautours » permettra de mettre en place une stratégie pour retrouver un équilibre face aux nombreux «affolements médiatiques» qui sont malheureusement plus vendeurs que les réalités écologiques de ces rapaces.
Il sera ainsi donné de faire reconnaître – à sa juste mesure – le formidable impact pédagogique que peut générer la présence de ces oiseaux sur notre territoire pour sensibiliser un très large public aux enjeux « biodiversité », par l’intermédiaire de ce sujet qui reste aujourd'hui une actualité pregnante et une opportunité à saisir pour changer nos manières d'habiter le monde.