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Les Récifs coralliens

Un peu de "Biogéographie"

Les Récifs coralliens

Ecrit par Aye-Aye environ... dans Bio-Scène le 12 oct 2015

Vue sur le lagon et la barrière de corail au Sud-Ouest de la Grande Île - Photo Olivier Laugéro • Madagascar vue du ciel


Désormais, enfilez vos palmes, retenez votre souffle et nagez vers un des plus beaux trésors que la nature ait bâti ! Dans les eaux chaudes et peu profondes, on découvre d’extraordinaires récifs coralliens échafaudés au fil des siècles le long des continents et autour des îles, ces dernières étant alors naturellement protégées contre l’érosion.

Des pouponnières immergées !

Les coraux sont de véritables nurseries pour les jeunes poissons et abritent énormément d’espèces !… Mais avant d’aller plus loin, savez-vous ce qu’est le corail ?

Le corail est en fait un « polype » (dont il en existe environ 2 500 espèces dans le monde) de la famille des Coelentérés. Pas plus gros qu’une tête d’épingle, ce minuscule organisme a la forme d’un tube dont une extrémité porte une bouche entourée de tentacules qui lui servent à s’emparer du plancton. Ce qu’il a d’intéressant, c’est que pour vivre, ce petit animal a besoin de s’accrocher à une algue, la zooxanthelle, qui va lui permettre de respirer et lui apporter tous les minéraux et l’énergie dont il a besoin pour se développer. En échange, l’algue reçoit protection et nutriments issus de la respiration du polype. C’est ce qu’on appelle en biologie une symbiose (entre deux espèces qui ne peuvent pas vivre l’une sans l’autre !). 

Au départ, les îles volcaniques (proches des continents) offrent un substrat idéal pour les larves de corail qui s’y développent, et progressivement forment un récif « frangeant » (c’est-à-dire qui suit la ligne de rivage). Lorsque le poids du volcan, avec celui du récif, finit par devenir trop important, le fond marin s’affaisse, emportant avec lui l’île volcanique. Alors que celle-ci se laisse peu à peu submerger par les eaux, le corail, lui, continue à se développer de manière verticale et maintient sa position de surface pour bénéficier de la lumière. Il devient alors une véritable « barrière de corail » ! Ce processus, découvert par Darwin, met bien sûr des siècles à s’accomplir, d’autant plus que les coraux ne poussent qu’à raison de trois millimètres par an ! 

À travers votre masque, vous prendrez plaisir à voir les différentes sortes de coraux qui parsèment les fonds de leurs éclatantes couleurs, ainsi que leurs nombreux hôtes. En effet, plus de 5.000 espèces de poissons trouvent refuge dans les coraux, ainsi que des invertébrés comme les étoiles de mer, les oursins, les méduses, les pieuvres et autres merveilles sous-marines !…

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