L'anthropocène - Une nouvelle ère est engagée, mais les alternatives existent encore - Visuel Wild-Touch
La diversité du vivant est maintenant devenue un enjeu de niveau mondial et un vaste sujet d'inquiétude. La situation actuelle ne porte pas à l'optimisme, mais cela ne doit certainement pas nous amener à baisser les bras et ceci pour au moins deux raisons :
- Tout est encore du domaine du possible ; à nous de faire un effort d'imagination et de volonté.
- Un échec dans ce domaine, avec une extinction massive de la diversité actuelle, remettrait en cause la survie de notre propre espèce.
Le sentiment d'urgence doit subsister et progresser ; mais il devra aussi matérialiser un optimisme raisonné.
Le retour au développement « durable », discuté en 2002 à Johannesburg, est vraisemblablement une mesure positive. Mais l'ampleur de la transformation culturelle que cette mesure implique fait que cette idée même est pour beaucoup proche de l'utopie : il faudrait redonner à l'homme sa place dans l'écosystème, lui redonner la fierté de sa nature animale, dont l'éducation actuelle le détourne.
Il serait aussi – de façon urgente – nécessaire de recréer un sentiment populaire en faveur de la diversité du vivant sous toutes ses formes. Une fois de plus, nous sommes en face de problèmes d'éducation. La question de la diversité du vivant ‑ abordée de façon globale et non plus simplement sous un aspect uniquement scientifique – risque donc de nous amener à des remises en causes extrêmement profondes.
Peut-on régler ce problème sans changer de paradigme ?
Aujourd’hui, la stratégie politique mise en œuvre n’est certainement pas à la hauteur du besoin : « le développement durable ne fait que tempérer le développement par considération du contexte écologique, mais sans mettre en cause ses principes ». « Ne faut-il pas nous défaire du terme de développement, même amendé ou amadoué en développement durable, soutenable ou humain ? » Edgar Morin [Morin, 2002].
Cette idée progresse : le développement ne serait qu'un dernier avatar du colonialisme ; il faudrait en finir avec le développement … •