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Bio-Scène et le Développement durable

A propos

Bio-Scène et le Développement durable

Ecrit par Aye-Aye environ... dans Bio-Scène le 02 aoû 2015

Statut : Cet article date de 2002, juste avant le sommet de la Terre à Johanesburg. Son positionnement vis-à-vis du développement durable est désormais caduque. Le reste nous semble toujours valable… Et permet au moins une mise en perspective historique du présent pour mieux comprendre – et donc mieux interagir – en intégrant les nouvelles réalités du monde actuel.
=> voir le positionnement de notre projet à ce jour (fin 2018) > ici <.

=> Vous ètes invités à participer,
notamment en nous aidant à illustrer les différents contenus & articles proposés.


Vers une appropriation citoyenne du concept de développement "durable" ?

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l'admettre. L'humanité souffre. Elle souffre de mal-développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La terre et l'humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables. (…) Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas ! Prenons garde que le XXIe siècle ne devienne pas, pour les générations futures, celui d'un crime de l'humanité contre la vie ».

Dans ce discours, prononcé par le Président Français devant l'assemblée plénière du Sommet de Johannesburg en 2002, il ressort la question d’une tardive – mais réelle – prise de conscience de l’atteinte que nous portons à la vie et de la menace qui point sur la diversité du vivant et la diversité des cultures. Mais sommes-nous réellement tous responsables ? Du moins, tous au même niveau pour agir ?

Le principal problème consiste – toujours aujourd’hui – à passer concrètement des paroles aux actes et à proposer des politiques capables de mener chaque citoyen et chaque société vers un développement réellement « durable ». Comment, dans le cadre d’un scénario démocratique, nos représentants politiques peuvent dépasser cette crise ? Surtout, peuvent-ils aujourd’hui raisonnablement envisager de relever cette gageure seuls ou en reposant leurs choix exclusivement sur des « experts » ? Le citoyen dispose-t-il d’un espace suffisant pour s’engager volontairement dans cette voie ou, au contraire, n’a-t-il véritablement d’autre choix que de subir ?

Problématique

Nous l’avons vu, du discours à l’action, il n’y a qu’un pas… Mais qui a bien du mal à être franchit !

Il n’est certes pas « petit pour l’Humanité », mais c’est la seule et unique clé d’un avenir décidé et non plus subi, donc acceptable par et pour le plus grand nombre. Pour y parvenir, comment introduire un changement de comportement et une attitude responsable et solidaire entre les « Pays du sud » et les sociétés « du Nord » que l’on pourrait aujourd’hui qualifier de « sur-développées » ? Sans revenir sur la sémantique, les fondements théoriques du développement durable ont pu laisser croire un temps que la solution était à notre portée, mais force est de constater que les politiques nationales et supranationales pour sa mise en œuvre n’ont malheureusement pas cherchées – ou ne sont pas encore parvenues – à mettre l’individu au cœur de cette question.

Ce concept – bien que largement diffusé aujourd’hui – semble être la source d’encore plus de confusion dans l’esprit des citoyens. Le repli sur soi et l’individualisme gagnent inévitablement. Alors, que se passe-t-il et que peut-on observer ?

Les politiques publiques restent, en l’état, peu appropriables par les individus tandis que le secteur économique, lui, est très bien parvenu à se positionner et à tirer partis de cette nouvelle donne. Par conséquent, il n’y a pas l’adhésion citoyenne tant espérée et les évolutions des comportements nécessaires pour endiguer la crise restent totalement marginaux. La vision de l’avenir s’obscurcit… Or, solutionner cette crise planétaire, c’est aujourd’hui l’enjeu qui s’ouvre à notre conscience et nous en serions – tous (!) – les grands gagnants.

  • Alors pourquoi est-ce que ce concept – parfait en théorie et garant de notre devenir – ne remporte-il pas plus d’adhésion ? Les politiques mises en œuvre correspondent-elles réellement aux attentes citoyennes ? Ces attentes ont-elles véritablement la capacité de s’exprimer – ou du moins – de peser sur le débat en termes de choix de société?
  • Comment se fait-il que les praticiens de terrains aient tant de difficultés à faire remonter leurs expériences alors que bien souvent celles-ci font leurs preuves et produisent des résultats tangibles ?
  • Comment expliquer que la diversité du vivant soit toujours autant menacée – qu’elle soit biologique ou culturelle – alors que l’on sait bien que c’est une condition sine qua non à la pérennité de la vie – donc de l’humanité – sur le moyen et le long terme ?

Ce sont ces questions – et bien d’autres connexes – que notre association entend continuer de traiter pour clairement identifier les freins à une appropriation citoyenne du concept de développement durable.

À partir de cette recherche / actions, il nous est donné de proposer des solutions pragmatiques et de savoir mettre en œuvre localement une stratégie d’actions qui se fait fort d’inclure les différentes parties-prenantes de la société pour faire émerger un véritable projet commun :

  • PROJET ouvert au sens de ce qu’une institution est en droit d’attendre, mais surtout a le devoir de recevoir d’une action citoyenne.
  • PROJET de vie en société où chaque individu peut exercer une « éthique » et sa responsabilité.
  • PROJET qui consiste à ce que le développement des sociétés se fasse en meilleure adéquation avec le respect de l’être humain et de la vie en général.
  • PROJET qui consiste simplement à « trouver une unité dans notre diversité » !


Références internes pour aller plus loin avec Aye-Aye environnement :

Démarche non mercantile de valorisation de la biodiversité à travers la diffusion des connaissances, la diversité des points de vue et l'usage coopératif du multimédia.