Portrait d'un Loup gris
Source Wikipedia - "Canis lupus laying" by Gary Kramer - This image originates from the National Digital Library of the United States Fish and Wildlife Serviceat this page - Images from the United States Fish and Wildlife Service.. Licensed under Public Domain via Wikimedia Commons
Malgré la lutte incessante et les massacres acharnés, les loups n’ont pas été totalement éliminés. Alors l’homme aurait-il échoué dans sa « toute puissance » ou doit-on trouver une autre explication moins ésotérique ?
En réalité, malgré la politique de destruction générale et les mythes créés de toute pièce sur cet animal, une attirance positive à l’égard du loup a perdurée tout au long de l’histoire de l’humanité (voir article Mythologie). C’est cette ambivalence qui a contribué pour partie à préserver le loup dans certains territoires (nonobstant les conditions favorables qui empêchaient sa totale élimination, comme le relief…).
Puis, une meilleure connaissance scientifique a rétabli la véritable et complexe relation prédateur-proie. A l’heure actuelle, les loups sont certes officiellement protégés, mais ne sont pas définitivement sortis de la menace qui pèsent sur eux : les populations sont loin d’être correctement reconstituées (principalement en Europe) et les mystifications sur le loup restent très présente, ressurgissant à la moindre occasion, malgré une évolution certaine de la part des nouvelles générations.
Alors le loup aura-t-il la possibilité de repeupler ses anciens territoires et le laissera-t-on cohabiter en harmonie avec l’homme ?
Rien n’est moins sûr au regard de l’actualité récente et la réponse n’est pas aisée à projeter à moyen terme tant la question fait intervenir des critères culturels antinomiques. Sommes-nous en effet prêt à remettre un tant soit peu en question notre vision actuelle de l’hégémonie des activités humaines primant sur tout le reste ? Face au pessimisme de la réalité, pouvons-nous au moins nous permettre une forme d’optimisme de la volonté, à condition d’unir nos énergies pour communiquer sur nos erreurs passées et tirer des leçon pour l’avenir en terme de choix de société.
Peut-être un jour aurons-nous l’immense bonheur d’entendre de nouveau chanter le loup dans nos campagnes…
Ces hurlements ne révélant pas la présence d’un effroyable prédateur sanguinaire… mais simplement un animal libre de vivre dans son écosystème tout en s’adressant à son alter-ego, l’homme, satisfait de retrouver sa fonction écologique et sa place en tant qu'espèce « clé de voute » .
Alors seulement on pourra penser que l’humanité tout entière aura su passer correctement le cap de la plus grave crise écologique à laquelle la biosphère est confrontée et que cet appel sera finalement le signe d’une cohabitation raisonnable retrouvée entre toutes les composantes de la Nature. •